Les élèves du lycée agricole de Pamiers se mobilisent « pour défendre l’élevage français »
Rédigé le 18/12/2025
Stephanie Leborne
Les élèves du lycée agricole de Pamiers se mobilisent contre l’abattage des troupeaux lié à la DNC et pour défendre l’élevage français.
Au lycée agricole de Pamiers, la mobilisation prend de l’ampleur. Élèves et futurs agriculteurs se rassemblent pour dénoncer les mesures liées à la DNC et défendre l’élevage français. Parmi eux, Alexy, élève de terminale et fils d’agriculteur, témoigne avec émotion.
« On vient se mobiliser avec le lycée et tous les élèves qui le souhaitent », explique-t-il. L’objectif est clair : s’opposer à l’abattage total des troupeaux dans le cadre de la lutte contre la DNC. Lui qui souhaite prochainement s’installer comme agriculteur voit son avenir directement menacé : « Il est impossible aujourd’hui de vivre si on nous abat des troupeaux sains », affirme-t-il.
Alexy et son camarade photo Stéphanie Leborne
Alexy évoque l’épisode qui a profondément marqué le territoire : l’abattage d’un troupeau de 200 bêtes chez la famille Vergé, l’exploitation située aux Bordes sur Arize, « des voisins et amis » :« Leur fils est un ami, je joue au rugby avec. Pour moi, c’est une honte, une vraie honte », confie-t-il, visiblement marqué. « Cet événement a profondément choqué les élèves du lycée », souligne t’il.
Au sein de l’établissement, le moral est au plus bas : « Tout le monde a peur que ça arrive chez eux, que leur troupeau soit abattu », raconte le jeune adulte.
photo Stéphanie Leborne
Au-delà de la DNC, les élèves expriment aussi leur opposition à l’accord du Mercosur. « On espère tous qu’il ne sera pas signé », insiste Alexy. « Il est inconcevable de favoriser l’importation de viande étrangère alors que les agriculteurs français produisent des produits agricoles de très bonne qualité ».
La mobilisation s’organise dans la durée. Les élèves se rassemblent en fin de journée et comptent poursuivre les actions les jours suivants. Même les vacances et les fêtes de fin d’année ne freineront pas leur détermination. « S’il faut continuer à se mobiliser le jour de Noël ou le jour de l’An, on continuera », assure t’il.