Identifiée fin 2023 aux Pays-Bas, la propagation fulgurante du sérotype 3 de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) inquiète l’Europe et, depuis août 2024, la France. En quelques semaines, des milliers de cas ont été recensés, particulièrement dans les élevages ovins et bovins du nord-est. Le ministère de l’Agriculture a réagi rapidement avec des commandes massives de vaccins et la mise en place de zones régulées. Pourtant, les acteurs de la filière de l’élevage des Pyrénées redoutent que ces mesures ne suffisent pas à empêcher ce sérotype d’atteindre leurs troupeaux. Alors que notre enquête touche à sa fin, le gouvernement annoncera aujourd’hui son plan d’aide aux agriculteurs. Il sera scruté de près par les éleveurs.
Il a été identifié pour la première fois aux Pays-Bas à la fin de l’année 2023. Le sérotype 3 de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) s’est répandu comme une traînée de poudre en Europe, avant de franchir les frontières de l’Hexagone le 05 août 2024 dans le département du Nord. C’est bien simple, le 19 septembre, 2.812 cas étaient recensés dans 24 départements, le 26 septembre, ils étaient 3.743, d’après les données communiquées par le Ministère de l’Agriculture. Comme pour le sérotype 8, l’étalement de la maladie dans les élevages ovins et bovins du nord-ouest de la France est causé par des piqûres de moucherons (de type culicoïdes).
Ce sérotype de la maladie, encore méconnu des Français il y a quelques mois, a fait la Une des médias nationaux à compter de la mi-août. Et pour cause.
Dans le nord, le Ministère a sorti l’artillerie lourde
Le gouvernement de Gabriel Attal, et en premier lieu le Ministère de l’Agriculture dirigé par Marc Fesneau, ont beaucoup communiqué sur la maladie et sur les actions mises en oeuvre par l’Etat pour limiter sa propagation : commande de 6,3 millions de doses dès le mois de juillet (en anticipation), mise en place d’une zone régulée (impliquant des mesures à respecter qui visent à limiter la propagation et à un meilleur suivi de la maladie), d’une zone vaccinale (permettant une prise en charge intégrale des doses de vaccins) dès le 12 août, annonce d’une nouvelle commande de 5,3 millions de doses de vaccins supplémentaires le 30 août face à la presse… C’est peu dire que le Ministère de l’Agriculture a été réactif et efficace dans la gestion de cette crise sanitaire animale, au regard de sa détermination à rester en retrait avec la pandémie du sérotype 8 dans le sud de la France (les explications en cliquant ici).
Reste qu’au vu de la vitesse de propagation de ce sérotype Made in Europe, le risque que celui-ci n’atteigne les élevages des Pyrénées avant le retour de l’hiver n’est pas à exclure selon Thomas Ribes, président du syndicat du Haut-Vallespir, dans les Pyrénées-Orientales : « Il est possible que le type 3 arrive chez nous et que le type 8 se propage dans le nord de la France. Globalement, la situation en France risque de devenir très complexe. »
Yoann Mathevon, vétérinaire et directeur du Groupement de Défense Sanitaire (GDS) de l’Aude, un organisme professionnel chargé de la surveillance et des actions de lutte sanitaire, tend aussi vers cette hypothèse : « On a un phénomène (de propagation, ndlr.) naturel avec les culicoïdes, puisqu’ils vont piquer un animal malade et en piquer un autre derrière. D’autant que ce moucheron, en fonction des vents dominants, peut faire une centaine de kilomètres par jour. Rien que cela pose la rapidité de l’évolution de la maladie. »
« On est sûrs que ça va arriver »
La visualisation ci-dessous permet de comparer l’avancée des deux sérotypes entre le mois d’août et le mois de septembre, et d’en comprendre la rapidité de propagation.
Pour tenter d’enrayer le phénomène, le Ministère de l’Agriculture a donc instauré une zone régulée à compter du 2 août. Elle comprend notamment la mise en place de mesures contraignantes pour les agriculteurs s’ils souhaitent déplacer leurs animaux à plus de 150 kilomètres des foyers, la désinsectisation des animaux et l’obligation de faire réaliser des tests PCR sur les bêtes concernées.
Parfois critiquées par les éleveurs parce qu’elles entravent le commerce, ces restrictions permettent tout de même de réduire la vitesse de propagation du sérotype 3, et donc le nombre de pertes par élevage. Mais elles ne sont pas infaillibles d’après le directeur du GDS 11 :
« Il y a des mises en place de dérogations à la sortie de zones régulées, ce qui fait que l’autre façon de diffuser la maladie, c’est par le transport d’un animal malade qui a passé les dérogations. Les dérogations, c’est une prise de sang négative et une désinsectisation, mais ce n’est pas imperméable, on va dire. Toute dérogation, de toute façon, c’est un trou dans la raquette qu’on consent tout en le limitant au maximum. »
En tenant compte de tous ces paramètres, Yoann Mathevon finit par confirmer son hypothèse. Il prend soin de ne pas engager GDS France :
« Je suis persuadé que de toute façon, ça va arriver […] avant la fin de la période d’activité du vecteur (les moucherons, ndlr.). Les culicoïdes sont actifs jusqu’à 10-12 degrés, donc on peut s’attendre à ce que, jusqu’à fin novembre, on ait de la circulation de vecteurs. En fonction de l’évolution de la carte d’aujourd’hui, ça arrivera dans deux semaines, ou dans un mois. Mais pour moi, ça arrivera avant la fin de l’activité vectorielle. »
Non loin, en Ariège, le son de cloche est le même. Élodie Reversat, directrice du GDS 09, considère même que les mesures aux mouvements des animaux issus de la zone régulée FCO 3 sont nécessaires mais non suffisantes pour empêcher une arrivée du sérotype 3 dans les Pyrénées, et indique : « Vu l’impact clinique de la maladie, nous espérons que les éleveurs (notamment en ovins) auront le temps de vacciner contre la FCO 3 avant qu’elle n’arrive. »
Au vu de ce qu’ont vécu les éleveurs des Pyrénées parce qu’ils n’ont pas voulu vacciner ou parce qu’ils n’ont pas pu vacciner à temps contre le sérotype 8, il serait facile d’imaginer que la situation serait différente avec l’expérience qu’a apporté cette hécatombe. Trop facile.
Dans les Pyrénées, fin de l’inégalité
Comme vu précédemment, jusqu’à présent, la prise en charge des vaccins contre le sérotype 3 dépend de la zone vaccinale mise en place par le gouvernement. Son fonctionnement est expliqué par Laurent Saint-Affre, Vice-Président de la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron et membre du bureau de la FNSEA, le premier syndicat agricole en France.
« À partir du moment où un département d’une région fait partie de la zone régulée, la vaccination gratuite est ouverte à toute la région. C’est quelque chose que la FNSEA a demandé parce qu’on a considéré qu’il fallait anticiper. »
Une règle qui n’est pas absolue puisqu’en Nouvelle-Aquitaine, seuls cinq départements situés au nord de la région (Corrèze, Creuse, Deux-Sèvres, Vienne, Haute-Vienne) ont droit à une prise en charge des vaccins par l’Etat, tandis que la gratuité pour les éleveurs est valable dans l’ensemble de la région Bretagne. Cela reste néanmoins une initiative qui pousse à anticiper l’arrivée de la maladie dans les départements et régions concernés. En revanche, l’Occitanie et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur se retrouvent donc à être les deux seules régions de France métropolitaine (hors Corse) où l’accès aux vaccins contre la FCO 3 reste payant à cette date. Un dispositif assez inégal puisqu’il empêche les éleveurs pyrénéens de se prémunir sans frais.
Selon le directeur du GDS de l’Aude, la stratégie de l’ancien gouvernement consistait à limiter l’impact clinique autour des foyers en mettant en place une zone vaccinale un peu plus étendue que la zone régulée.
« C'est pour cela que toute la zone pyrénéenne n'est pour l'instant pas concernée et, à mon avis, ne le sera pas par cette prise en charge du vaccin. […] À mon avis, c'est plutôt une question de caisse de l'État qui se vide. […] C'est mon interprétation personnelle, ça changera peut-être, mais je ne vois pas l'État augmenter la zone vaccinale. »
Finalement, le gouvernement de Michel Barnier a annoncé le jeudi 3 octobre par la voix de la Ministre de l’Agriculture Annie Genevard qu’il faisait marche arrière et permettrait prochainement une vaccination gratuite et volontaire contre la FCO 3 pour l’ensemble des éleveurs ovins du pays… Pour porter ses fruits, cette annonce devra en revanche être suivie par une bonne disponibilité des vaccins, pour éviter que ce qu’il s’est passé au début de la crise de FCO 8 dans les Pyrénées ne se reproduise.
Pas assez de doses pour tous les animaux
Malgré une commande totale de près de 12 millions de doses pour un coût de 30 millions d’euros, les syndicats estiment effectivement que l’Etat ne faisait jusqu’ici pas assez d’efforts en la matière.
« En août, le gouvernement, du fait qu’il était démissionnaire et chargé des affaires courantes, il considérait qu’il ne pouvait pas re-dépenser de l’argent sur l’achat des vaccins. Nous leur avons dit à ce moment-là que s’ils ne réagissaient pas, on allait à la catastrophe partout. Ils ont lâché sur une deuxième ligne budgétaire pour racheter des vaccins pour 15 millions d’euros. Mais ces 15 millions d’euros ne suffisent pas. (…) C’est un pari que fait l'État ; je ne suis pas sûr que ce pari sera gagné à la fin, et que la maladie n’avancera pas plus vite que la zone vaccinale », indique Laurent Saint-Affre, qui ne se satisfait pas pleinement de ce qu’il est parvenu à obtenir jusqu’ici avec la FNSEA.
Notre interlocuteur, qui a participé aux échanges avec le Ministère de l’Agriculture sous Marc Fesneau, considère que l’Etat peut influencer les industriels à augmenter leurs volumes de production.
« Nous, ce que l’on souhaite, c’est que le vaccin soit disponible et gratuit pour tous les éleveurs qui souhaitent vacciner. Le problème, c’est que le vaccin n’est commercialisé que depuis le 12 août, avec des volumes de production réduits (les laboratoires font ce qu’ils peuvent). C’est pour cela que l’on dit à l’État, commandez des vaccins pour tous les éleveurs qui ont envie de vacciner, en espérant que le volume de commandes puisse mener à une accélération de la production pour les laboratoires, et occasionner une baisse du prix du vaccin. [...] Tant que l’État ne fera pas ça, les laboratoires ne vont pas accélérer la production. »
Un pari risqué qui pourrait ne pas s’avérer gagnant pour répondre à la demande dans les temps impartis. « Temps pis si certains éleveurs ne vaccinent qu’en janvier ou en février », nous répond-t-il.
Ajoutez à cela le fait que des éleveurs pyrénéens ne sont pas favorables à une deuxième vaccination dans un délai aussi restreint parce qu’ils souhaitent préserver leurs bêtes déjà épuisées, ou encore les recommandations sanitaires qui déconseillent de vacciner en période de mise à reproduction, et vous apercevez en un coup d’œil toute la complexité de cette crise.
Pour cette raison, les syndicats agricoles demandent la mise en place de mesures d’aides qui soient adaptées à la situation de chaque éleveur quel que soit le sérotype ou le variant de la maladie. Et les attentes grandissent à mesure que les désillusions s’enchaînent et que les carcasses s’entassent.
Paroles, paroles, paroles…
Car aussi bien dans les Pyrénées-Orientales, que dans l’Aude, l’Ariège, la Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées, cela fait maintenant un mois que certains syndicats (le plus souvent la Confédération Paysanne) et des éleveurs ont décidé de hausser le ton face à un silence assourdissant de l’Etat sur leur situation.
Prises de paroles dans les médias locaux, mobilisation à Foix (09) le 22 août, à l’entrée du salon agricole Les Pyrénéennes à côté de Saint-Gaudens (31) le 19 septembre, rencontres avec les Préfectures départementales… Plusieurs méthodes pour faire entendre leurs revendications ont été tentées. Parfois, cela s’est fait au grand dam d’autres professionnels agricoles qui se sont désolidarisés dans l’expectative que le gouvernement de Michel Barnier change la donne. C’est donc sans surprise que les revendications syndicales sont à l’image de la profession : plurielle.
Reste que tous sont d’accord pour dire que la parole publique des politiques à leur sujet est restée rare tout au long de l’été, aussi bien au niveau local que national.
Pourtant, force est de reconnaître que les élus locaux ne sont pas restés sans rien faire, c’est plutôt leur réactivité tardive qui leur est reprochée : Hélène Sandragné, la Présidente du département de l’Aude a cosigné une lettre adressée à l’ancien Ministre Marc Fesneau et l’a rendue publique le 28 août. Martine Froger, députée de l’Ariège, a donné de la visibilité à sa rencontre avec le Président national de la Coopération Agricole en publiant un extrait sur Youtube le 24 septembre, elle a aussi interpellé la Ministre à l’occasion des traditionnelles ‘questions au gouvernement’ le 2 octobre.
Et les actes ?
Dès les mois de juin et juillet en revanche, les préfets de département se sont rendus sur des exploitations, parfois très rapidement, ce fut le cas de Thierry Bonnier dans les Pyrénées-Orientales. De la même sorte, la présidente de la région Occitanie Carole Delga a également rendu visite à des éleveurs en juillet et en septembre. Mais ces initiatives, aussi louables soient-elles, n’ont jamais apporté aucune autre garantie que la reconduction des aides européennes de la PAC, sinon un peu d’espoir, et ont donc renforcé le sentiment d’éloignement des éleveurs les plus reculés avec la classe politique.
Sur ce sujet, nous avons interpellé Carole Delga, très présente dans les médias nationaux cet été mais assez discrète au sujet de la FCO 8 sur les plateaux, alors qu’elle déambulait dans le salon agricole Les Pyrénéennes le jour de son inauguration. Elle nous a semblé sur la défensive lorsque nous l’avons questionnée sur la place qu’elle a accordée à la crise de FCO 8 dans ses prises de parole publique au cours de l’été.
« J’habite à Martres-Tolosane, ma famille habite à Cassagne. Les éleveurs de brebis, ce sont les premiers voisins de ma mère. Donc s’il y a bien une Présidente de région qui connaît le monde de l’agriculture, qui vient du monde paysan et qui n’oublie pas d’où elle vient, c’est bien Delga. Je ne sais pas sur quoi ils se basent pour dire que nous ne sommes pas conscients de ce qu’il se passe. (…) Quand il n’y a pas de Ministre (de l’agriculture, ndlr.) et de Premier Ministre, vous voulez vous exprimer pour quoi faire ? Pour faire du vent ? Moi, je préfère constituer des dossiers. Nous n’avions pas de Ministre, nous n’avions pas de Premier Ministre. Mes équipes ont contacté tous les présidents de Chambres d’Agriculture pour leur dire qu’il fallait faire remonter le maximum de preuves de cette terrible hécatombe sur la mortalité des bêtes, et donc nous n’allons pas nous contenter de faire des grandes déclarations », nous a-t-elle rétorquée.
La présidente de la région Occitanie a par ailleurs confirmé à Pyrénées FM qu’elle avait porté le sujet au Premier Ministre. Toujours à notre micro, celle qui est aussi présidente de Régions de France s’est dite favorable à la mise en place de mesures fortes pour limiter les épidémies de tous les variants de la fièvre catarrhale ovine, à des mesures d’accompagnement pour la reconstitution du cheptel (tout élevage confondu), au développement de débouchés à travers la restauration collective, et à des dispositifs qui soient adaptés au monde l’élevage, en particulier en zone de montagne. « La Région y prendra sa part », confirme-t-elle, à mille lieus de « faire du vent » dans cette « déclaration. » Depuis, une “tournée départementale pour rencontrer les professionnels agricoles” a été annoncée pour renforcer les échanges entre le monde agricole et la région.
Le temps des annonces
Pour la première fois, le même jour, le 19 septembre 2024, le Préfet de la région Occitanie et du département de la Haute-Garonne, Pierre-André Durand, a affirmé qu’il allait saisir le Ministère de l’Agriculture « pour que puisse être expertisé, peut-être, un plan d’action ou des mesures spécifiques qui permettraient de mieux soutenir nos agriculteurs. »
Consciente qu’elle est attendue au tournant, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, a déclaré le lundi 23 septembre 2024 à l’occasion de la passation de pouvoir avec Marc Fesneau : “Les attentes sont immenses, je le sais. L’impatience est grande depuis des mois. Je veux et je dois avancer vite. Je veux faire en sorte que dans les semaines qui viennent, de premiers résultats se voient dans les cours de ferme. Le calendrier électoral a trop pesé sur le monde agricole.”
Des paroles qui pour la première fois ce sont transformées en actes, avec de premières annonces. Le jeudi 3 octobre, la Ministre a confirmé qu’un fonds d’indemnisation pour les éleveurs ovins serait déployé. Le Premier Ministre Michel Barnier dévoilera tout un plan de soutien aux agriculteurs aujourd’hui, vendredi 4 octobre. Peut-être le début d’un soulagement pour les éleveurs pyrénéens, après quatre mois de silence assourdissant.
Reste encore à savoir précisément quelles mesures seront prises pour limiter les répercussions économiques, sociales et environnementales de cette crise 2024 de la Fièvre Catarrhale Ovine, tout sérotype confondu, sur notre société et nos montagnes, à court et à long terme.
CLIMAT : VERS UNE AUGMENTATION DES ÉPIZOOTIES ?
Il est encore difficile d’affirmer avec certitude que l’accroissement des épizooties est due à l’augmentation des températures, en revanche les scientifiques s’accordent à dire que cette évolution du climat favorise la transmission de certaines maladies. Dans le cas de la fièvre catarrhale ovine, sa transmission dépend des populations de moucherons culicoïdes. Selon des éleveurs, ils ont été plus nombreux qu’à l’accoutumée cette année.
Selon les informations communiquées par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) au cours d’un webinaire réalisé le 16 septembre dernier, les culicoïdes sont plus nombreux en altitude, leur présence se renforçant en montagne en fonction des pratiques d’élevage et des conditions météorologiques.
Autre sujet d’étude des scientifiques : les températures de plus en plus élevées en montagne pourraient favoriser le développement de ces moucherons dans les massifs. Aujourd’hui, les moyens de lutte contre ces vecteurs sont presque inexistants. Chacune des solutions envisagée jusqu’ici se révèle finalement peu utile (enfermer les bêtes en bergeries pour les protéger des moucherons augmente le risque de transmission de la maladie puisqu’ils sont regroupés, améliorer la gestion des zones de stockage des matières organiques s’avère finalement peu efficace dans la réduction des populations, etc).
Surtout, les expérimentations et autres recherches scientifiques sont trop peu nombreuses pour qu’un plan de lutte puisse être mis en œuvre. Ce qui fait dire aux syndicats, FNSEA, Confédération Paysanne, Jeunes Agriculteurs, que les moyens financiers alloués à la recherche devraient être plus importants, alors que le réchauffement de la planète ne fait, lui, plus aucun doute.