En ce moment, on trouve la tique Hyalomma marginatum dans le sud de la France et en Corse. Santé Publique France rappelle les mesures de prévention à suivre pendant la saison estivale pour éviter toute infection.
À l’arrivée de la saison estivale les randonneurs affluent dans les Pyrénées, avec eux, l’être qu’ils redoutent le plus : les tiques. Il y a quelques semaines, France Santé a publié un communiqué sur les conseils de prévention à adopter pour éviter d’être infecté. Au même moment, la tique Hyalomma marginatum faisait son arrivée dans le sud de la France, avec elle la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Trouvée pour la première fois dans les Pyrénées-Orientales, sur des bovins, ce petit animal de 8 millimètres peut provoquer, avec ce virus, de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et, dans de rares cas, des formes graves avec des saignements incontrôlés. Si aucun humain n’a été diagnostiqué à ce jour en France, le risque est présent, notamment en raison de cas déclarés en Espagne. Une situation qui inquiète le Haut Conseil de Santé Publique et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Les conseils pratiques
Soucieuse d’alerter sur le danger de ces petites bêtes, l’Anses conseille de faire attention dans l’ensemble du littoral méditerranéen français (Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard, Ardèche, Drôme, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes).
Le port de vêtements couvrant les jambes et les bras est recommandé en nature et dans certaines zones touristiques. Tout comme les chaussures fermées. Malgré l’existence de répulsif cutanés, les habits clairs sont à privilégier, afin de faciliter l’inspection des corps. Évidemment, le tire-tique ou la pince à épiler dans le sac à dos sont fortement recommandés.
Si, malgré toutes ces mesures de protection, une tique vient à vous piquer, retirer là rapidement avec votre pince fine. Après désinfection, surveillez dans les 14 jours qu’aucun symptôme ne se déclare brutalement. Sinon, consultez rapidement un médecin.
La vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée chez les personnes résidant dans des zones où sévit la maladie et chez les voyageurs adultes et enfants exposés. Elle diminue le risque individuel de contracter la maladie.
Raphaëlle Savary