Ariège. Ours: la justice tranche en faveur d’un effarouchement au Trapech et suit la préfecture


C’est un coup de massue que vient d’essuyer l’association ‘One Voice’ ce 6 août 2024. En effet, la justice vient de trancher et approuve la mesure d’effarouchement renforcé de l’ours brun autorisée par la préfecture de l’Ariège à l’estive du Trapech suite à « des prédations répétées ». Une mesure attaquée par l’association de défense de la cause animale One Voice, qui vient toutefois d’être validée par le tribunal administratif de Toulouse. Une décision symbolique qui remet notamment en perspective les conditions de travail des bergers dans les estives.

Une mesure attaquée le 3 août par One Voice

La Préfecture de l’Ariège l’assure, « ces mesures sont nécessaires et utiles pour des éleveurs et bergers »: « Depuis le début de la saison d’estive, aucune décision préfectorale d’effarouchement renforcé n’a été suspendue par le juge », explique la préfecture de l’Ariège ce mercredi 7 aout 2024 par voie de communiqué, « l’État tient son engagement de sécuriser le cadre juridique des effarouchements renforcés. Lorsque les conditions sont remplies, ces mesures sont nécessaires et utiles pour des éleveurs et bergers qui ont consenti des efforts importants pour protéger leurs troupeaux ». Par mesure, la préfecture pointe particulièrement l’estive du Trapech, qui dénonce des attaques répétées depuis de nombreuses années.

Vivement opposée à ces mesures d’effarouchement, l’association One Voice avait alors demandé le 3aout dernier, la suspension de l’exécution, la mise à la charge de l’Etat d’une somme de 3 000 euros sur le fondement, tout en soutenant que cette mesure était « susceptible d’avoir une incidence sur l’état de conservation de l’espèce, et de porter une atteinte grave et manifestement illégale au droit de vivre dans un environnement équilibré ». Malgré leur opposition, le juge a tranché ce 6 aout 2024 en faveur de la mesure prise par la Préfecture, comme l’a annoncé l’association sur ses réseaux sociaux :

Le tribunal administratif de Toulouse vient en effet de rejeter notre recours contre les tirs d’effarouchement prévus du 5 au 8 août dans l’estive de Trapech. Les opérations vont pouvoir continuer jusqu’à demain en Ariège, mais nous ne baissons pas la garde et attaquerons les nouveaux arrêtés de la préfecture – qui n’en finit plus de son obsession contre les ours – autorisant ce grave harcèlement.

De son côté, la préfecture de l’Ariège salue les efforts des services de l’Etat, et témoigne de son soutien envers les éleveurs : » Le préfet de l’Ariège salue ces efforts et les services de l’État – préfecture, DDT et OFB – continueront d’être à l’écoute et au contact des éleveurs et bergers, pour les appuyer dans leurs démarches de protection et réagir rapidement aux situations de prédation, quand elles se produisent ».

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Par Stephanie Leborne, le 07/08/2024.