700 manifestants (selon la CGT) ont répondu à l’appel à manifester de l’intersyndical en Ariège

01/10/2024 à 16:05 • Stephanie Leborne

Photo CGT 09

Ce mardi 1er octobre, plusieurs syndicats ont lancé un appel à la grève et à manifester, principalement pour exiger l’annulation de la réforme des retraites et une revalorisation des salaires. Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte politique agité, alors que le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, prononce son discours de politique générale à l’Assemblée nationale ce même jour.
En Ariège comme dans l’Aude ou sur l’ensemble des Pyrénées, des cortèges des manifestants ont rejoint les 179 manifestations prévues à travers la France.

Rassemblés autour de l’intersyndical CGT-FSU et Solidaires

Ils étaient 700 manifestants (selon la CGT) sur les allées de Villote à Foix, ce mardi 1er octobre, derrière l’Intersyndical, pour demander l’abrogation de la réforme des retraites, des augmentations de salaires et de meilleurs services publics. Une mobilisation rythmée notamment par la CGT, qui s’est exprimée devant la foule par l’intermédiaire de Sébastien Pollaert, co-secrétaire de l’Union Départementale CGT.

« Cette nouvelle journée de mobilisation doit s’inscrire dans le temps, dans une dynamique de lutte. (…)- Quel salarié, retraité ou étudiant en Ariège, peut aujourd’hui se satisfaire de son salaire, sa pension, ses conditions de travail son accès aux soins, et l’accès aux services publics en général. Depuis quelques semaines dans les médias, un nouveau mot est apparu, ‘le salaire décent’, décent par rapport à quoi ? Ou acceptable par rapport à qui? Je vous pose la question ! Bientôt, on va nous expliquer que nous ne sommes pas dignes, ou sages de revendiquer le bien vivre de notre travail », a déclaré le responsable syndical.

L’augmentation des salaires, une question « centrale »

Photo CGT09

Si le cheval de bataille des syndicats est concentré sur l’abandon de la réforme de l’assurance chômage, une nouvelle négociation sur l’emploi des seniors, et l’abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires reste pour la CGT le point majeur des revendications : « Pas question de se résigner, a martelé Sébastien Pollaert, il faut revendiquer l’augmentation des salaires, pour la CGT la question des salaires est centrale ».

« La part accordée à la rémunération du travail a beaucoup diminué depuis 20 ans, alors que la part accordée au capital ne fait qu’augmenter, nous parlons bien du salaire brut celle qui permet d’avoir une protection sociale, santé, chômage, retraite, tous ceux qui proposent d’augmenter le salaire net en diminuant le salaire brut sont des arnaqueurs, et le RN en fait partie, ce faux ami des salariés, car il emboîte le pas à toutes les mauvaises idées du gouvernement soufflé par le Patronat »

Sébastien Pollaert a poursuivi en pointant du doigt le gouvernement Barnier, un gouvernement « à droite toute » :  » Il est le résultat du refus de Macron de reconnaître sa défaite aux différentes élections, le président ‘tout puissant’ n’a qu’une idée en tête, poursuivre sa politique, au service des riches et des entreprises du CAC 40, celles qui délocalisent et touchent 170 milliards d’aides publiques par an, sans que l’emploi se porte mieux, il faut rétablir l’impôt sur la fortune, remettre les impots de production pour les entreprises et conditionner les aides à des contreparties sociales et environnementales »

Les syndicats ont conclu avec un appel à lutter et à revendiquer.