Face à une recrudescence d’attaques d’ours dans les Pyrénées, les éleveurs ariégeois dénoncent l’inaction de l’État. Entre pertes de troupeaux, exaspération et peur, ils réclament un protocole plus transparent et des moyens d’effarouchement renforcés. Le 30 juillet dernier, les élus ariégeois ont adressé un courrier aux ministres de l’Intérieur, de l’Écologie et de l’Agriculture. Dans ce courrier, les élus proposent la création d’un territoire d’expérimentation sur l’estive d’Arréou. Pour permettre aux bergers de pratiquer un effarouchement renforcé des ours, une mesure qu’ils jugent nécessaire pour protéger les troupeaux et assurer la sécurité des hommes. Éric Fournier, président du groupement pastoral local, a déjà perdu 99 brebis depuis le 1er juillet. 70 ont été confirmées comme victimes de l’ours. 29 manquent toujours à l’appel. En une semaine seulement, 31 bêtes ont été tuées, dont 90 % en plein jour, un signe inquiétant pour les éleveurs. « On sert de cobaye depuis 17 ans », dénonce Éric Fournier. Selon lui, l’ours ne craint plus ni les chiens de protection ni l’homme, exposant bergers et troupeaux à une pression constante.

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